Rencontre avec La vallée de la Clarée

Un territoire préservé au cœur des Hautes-Alpes

Située dans les Hautes-Alpes, la vallée de la Clarée s’étire entre alpages, forêts de conifères, zones humides et formations rocheuses sculptées par le temps. Elle est classée depuis 1992 et protégée au titre du réseau Natura 2000. C’est l’un des territoires alpins les plus préservés du Briançonnais, où nature et patrimoine se répondent harmonieusement.

La rivière Clarée, longue d’environ 32 km, traverse la vallée du nord au sud avant de rejoindre la Durance. Elle relie montagnes, alpages, forêts, prairies d’altitude et milieux humides qui jalonnent son cours.

À l’approche de l’automne, les mélèzes dominent la végétation d’altitude. Ils transforment le paysage en une palette chaleureuse mêlant jaunes profonds, cuivres et ocres. Dans les eaux limpides du torrent, il n’est pas rare d’apercevoir la silhouette discrète d’un cincle plongeur ou le passage furtif d’un oiseau des rivières. Ces présences témoignent d’un environnement vivant et délicat.

Un automne dans la vallée de la Clarée, entre neige et mélèzes dorés

Plongez dans les paysages exceptionnels de la vallée de la Clarée : torrents vifs, mélèzes flamboyants, cascades graphiques et le discret cincle plongeur. Une immersion de quelques minutes dans la vallée de la Clarée en automne.

Vallée de la Clarée
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Premières neiges

Lorsque nous remontons la vallée, les Roches de Crépins se dévoilent au-dessus de nous. Elles sont à demi effacées par les nuages et à demi révélées par la neige fraîche. Leur silhouette semble flotter dans le ciel, une apparition presque irréelle. La première image montre des arêtes poudrées de neige surgissant d’une mer de brume.

Un peu plus bas, la Clarée conserve son agitation habituelle malgré le froid. Le torrent se fraie un chemin entre les blocs et les mélèzes dorés.

Aux abords du hameau de Fontcouverte, la cascade éponyme offre un spectacle presque graphique. L’eau se déploie en longs filaments argentés, ces fameux “cheveux de l’eau” que nos objectifs affectionnent tant. Sur les rochers sombres, quelques aiguilles de mélèze déjà tombées ajoutent une note chaude. Elles contrastent avec la froideur du torrent.

La vallée, ce jour-là, oscille entre l’automne et l’hiver naissant.

Roches de Crépin

La neige cède, les couleurs éclatent

Au matin suivant, un changement de décor nous attend. Le vent nocturne a balayé la neige des prairies. Les pentes, hier recouvertes de blanc, affichent maintenant des reflets cuivrés et jaune orangé, baignés d’une lumière rasante. Cette transition, (presque magique : trop), se retrouve dans une quatrième image : la vallée entière semble vibrer sous les teintes chaudes et le ruissellement clair de la rivière.

C’est dans ce décor retrouvé que se laisse observer le cincle plongeur. Toujours près de l’eau, posé sur un rocher sombre, il plonge, disparaît, réapparaît, vif et précis. Sa silhouette ronde et son comportement unique anime le paysage d’une note naturaliste qui rappelle que dans le calme des montagnes, la vie continue de se faire.

Vallée de la Clarée

En quelques jours à peine, la Clarée nous a offert deux visages : celui d’une vallée prête à entrer en hiver, et celui d’un automne flamboyant, presque incandescent.

La vallée de la Clarée offre un spectacle en perpétuel changement : la neige fraîche qui effleure les sommets, les mélèzes flamboyants qui illuminent les prairies, les torrents vifs et les cascades. Chaque pas révèle un nouveau détail, une lumière différente, un contraste saisissant entre roches sombres, eaux limpides et feuillage mordoré.

C’est sans doute ce mélange de contrastes, de couleurs éclatantes et de variations rapides, ainsi que la richesse naturelle préservée, qui fait de la Clarée l’un des plus beaux terrains de jeu photographiques des Alpes françaises.

Quelques images

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